Face au désir de baisser les bras, il est primordial de regarder en arrière pour te rendre compte de l’effort fourni afin de gravir la pente de tes éprouvants combats, continuer à avancer est le seul choix à faire pour ne pas céder à la pression de tes souffrances, le meilleur est toujours devant, cependant pour y parvenir tu dois faire preuve de résilience, maître mot face aux adversités de la vie
Diane

Par sa force, il m’a collée par terre, je me retrouvais encore une fois en position assise, le réflexe de me relever m’a habité, j’étais donc parvenue à me lever, il en a fait de même lui qui était assis sur le canapé, imaginez une jeune femme de 1m60 face à un homme qui mesure 1m85/90, il se passait quelque chose d’étrange me disais-je dans mon cœur, c’était comme un jeu pour lui…
Je me suis assise sur mon canapé, la peur commençait à m’envahir je devais faire quelque chose, agir,  il s’amusait à effectuer une pression sur mon dos, s’y accrochant comme une sangsue, le voilà qu’il recommençait de nouveau en me mettant par terre, cette fois il passa à l’acte, premièrement il a glissé sa main sous mon T-shirt rouge par le bas, je lui demandais apeurée d’arrêter, ce qu’il ne faisait pas, il caressait de force mes seins tout en me maintenant plaquée à terre, il m’a soufflé à l’oreille que « ça avait grossi », je me sentais tellement mal, gênée, d’ores et déjà sale, JE NE POUVAIS PAS BOUGER, TOUT SON POIDS ÉTAIT SUR MOI, J’ÉTAIS LITTERALEMENT BLOQUÉE, DANS L’INCAPACITE DE MANŒUVRER UN QUELCONQUE MOUVEMENT PARCE QU’UN COLOSSE ETAIT SUR MOI . JE CRAIGNAIS DE CRIER CAR PERSUADÉE QU’À CE STADE SI JE TENTAIS QUELQUE CHOSE IL POUVAIT ME FAIRE L’IRRÉPARABLE.   

Honteuse, je lui ordonnais de me lâcher car je n’appréciais pas ses actes sur mon corps, cela me dégoûtait il n’y a rien de plus dégueulasse que d’être forcée à s’adonner à des pratiques sexuelles auxquelles on a pas envie de consentir n’étant pas attirée ni excitée par la personne qui nous les sollicite, c’est horrible, je me démenais comme je le pouvais pour m’extirper du poids de son corps, il me retenait sur le dos par la force de sa main, j’étais coincée, j’étais sa prisonnière, il s’est alors assis sur mon ventre, imaginez seulement ma douleur, j’ai essayé de me retourner mais vif tel un tireur il m’a replacé dans ma position, il me liait les mains avec la sienne de sorte que je ne puisse pas bouger il bloquait les miennes avec sa seule main, pour vous dire la force qu’il possédait par rapport à moi elle était multipliée par 5, il avait le pouvoir sur moi ce que je détestais, il attrapa ma main droite et l’a introduit de force dans son pantalon me contraignant à toucher…son sexe, le sentiment d’un dégoût profond avait envahi tout mon être, comme d’habitude je me débattais les yeux fermés, subséquemment il a relevé mon T-Shirt pour me lécher de manière agressive le téton gauche, quel dégoût ! Je le suppliais de me lâcher car il me faisait mal, il me forçait toujours à toucher sa verge de l’enfer, je ne pouvais pas bouger et à vrai dire j’avais extrêmement peur de tenter quoi que ce soit, j’étouffais de surcroît car il pesait, j’avais trop mal.
À ce moment précis Eddy était comme revenu à lui pour me demander : « qu’est-ce que tu vas faire crier ou appeler la police ? », U N  C A U C H E M A R !!  Je n’osais rien faire !! Comment pouvais-je ?!!

Tel un possédé par le démon, il me libéra de sa grosse main mais pas de son poids corporel il était resté assis sur moi, la douleur, complètement apeurée et me sentant souillée, je m’étais précipitée pour profiter de me cacher le visage comme une toute petite fille, c’est alors que je sentis son odeur sur mes doigts je n’avais pas d’autre option que celle-ci, je refusais de le regarder, je ne voulais plus le voir, je tentais de faire abstraction de tout ça mon subconscient a commencé à prendre le relais, je voyais l’image de mon papa, ma maman, mes sœurs, ma nièce et mes neveux, Elisée,  mon cerveau s’est mis en mode écran me transmettant l’image de ma famille et lui l’homme que j’aimais, je me souviens que je regrettais me disant si seulement ses sentiments étaient calqués aux miens comme auparavant nous serions en train de vivre une histoire, concevoir des moments de qualité qui auraient empêché qu’un tel épisode si traumatisant se produise c’est sûr, j’avais comme quitté mon corps cependant bizarrement je ressentais le poids de la tristesse prendre possession de mon être.
Puis, j’entendis Eddy me sommer de le regarder, sa voix m’a fait sursauter je revenais à moi brusquement, j’ai hoché la tête toujours les mains placées sur mon visage les doigts imprégnés par son odeur, il était hors de question que mes yeux se heurtent à son regard, absolument pas !!
Là il me demanda : « tu ne m’aimes plus ? Regarde-moi ?! », je lui répondis sèchement « NON », ce triple demeuré !

Ma hantise était qu’il baisse mon pantalon de pyjama rouge que je portais, mon effrayante appréhension allait se transformer en une terrible réalité quand tout à coup il s’apprêta à le faire, j’ai eu alors un réflexe pour l’éviter, en espérant qu’il s’arrête, je lui ai dit : « Eddy je suis dans ma mauvaise période », et là il s’est arrêté NET et aussitôt se leva me libérant ainsi du poids de ses muscles, au fond de moi je me suis écriée Dieu merci !
Effarée, j’ai profité pour me relever, j’avais cette sensation de honte et de dégoût qui perçaient les tréfonds de ma chair, je n’arrivais pas à croire ce qu’il venait de se passer !!
Eddy me parlait, je ne l’écoutais pas je ne saurais répéter ce qu’il me disait, par terre se trouvait ma couette, je l’ai ramassé puis rangé, j’exécutais ce geste lentement comme s’il n’était pas là, tout flottait dans mon esprit et autour de moi, une fois la couette rangée je lui ai exactement dit ceci : « tu es juste venu pour me baiser ? Pour me faire du mal ? », il m’a répondu : « non », je me rappelle avoir réitéré la même question 3 ou 4 fois, totalement désemparée, dans le flou, pourquoi je lui posais ces questions pour commencer ?

J’ai fini par lui ouvrir la porte, mon seul souhait était qu’il parte, j’étais tellement dans un état de choc la frayeur avait pris possession de mon corps, j’étais déboussolée, crier ? J’avais trop peur. Avant qu’il s’en aille et que je claque la porte, j’ai fait quelque chose quand j’y pense d’invraisemblable qui poussera certainement quiconque lira mon témoignage à me juger sévèrement ou se moquer de moi mais cela m’est égal, j’ai tendu mes bras vers lui pour l’enlacer et lui faire mes Adieux, en vérité j’étais persuadée que lui montrer cette marque d’attention me protègerait et surtout me sauverait d’une éventuelle nouvelle tentative malsaine de sa part, je ne voulais plus qu’il recommence, croyez-le ou non Eddy a repoussé mon geste telle une malpropre, je ne m’étais jamais sentie aussi sale, humiliée et perdue, par contre lui m’a tendu la main, je l’ai regardé hébétée et j’ai malgré cela serré la sienne, Eddy savait que j’étais en état de choc, j’étais devenue comme une débile. Il est ensuite parti, j’ai fermé la porte, appuyée sur elle j’ai murmuré : « tu n’avais pas besoin d’agir comme ça, il est parti, c’est fini », ENFIN !
J’avais défait ma couette pour m’y cacher en dessous, d’autant plus que je croyais qu’il était resté juste derrière ma porte, j’étais recroquevillée comme une toute petite fille effrayée, toujours cette impression étrange de retourner dans l’enfance, j’ai cogité toute la nuit, je me demandais notamment si ce que je venais de vivre était grave puisque je le connaissais, je ne le réalisais pas, honnêtement. L’enchevêtrement des évènements avait secoué mon esprit, j’ai fini par m’endormir. OUI, je n’avais appelé personne pas même la police, j’avais trop honte hyper honte, j’étais vraiment mal.
Le lendemain je me levais malgré la situation au petit matin pour me rendre au travail OUI, j’avais pris 1h30 de douche, une obsession soudaine d’éliminer son odeur sur ma peau s’était emparée de moi.
Sur mon lieu de travail j
’avais passé mon temps à pleurer aux toilettes, incapable de mener à bien mes missions correctement, je me rappelle avoir appelé ma grande sœur Irène et lui avoir tout raconté, c’est elle qui m’avait préconisée d’aller porter plainte illico presto, ce que je m’étais attelée à faire sur le chemin de la maison.

J’avais contacté Eddy juste après avoir déposé plainte pour le lui crier dans les oreilles, une erreur de ma part, mais j’avais récupéré la force, le courage qui n’étaient plus en moi j’estimais à cet instant que c’était légitime de le faire, il avait bien évidemment nié toutes les accusations que je lui portais et m’a mise en garde, il m’a affirmé qu’il se défendrait en informant aux policiers que j’avais tenté de l’enlacer et que nous nous étions notamment quittés en nous serrant les mains avant qu’il parte, je fus déstabilisée par ses propos, voilà que je reperdais mon énergie de vaillante, personne ne me croirait à cause de ces gestes j’étais convaincue que cette agression risquerait d’être considérée comme une relation consentante en plus de cela n’ayant pas eu de pénétration forcée (fort heureusement) son acte ne serait pas puni.
Découragée, dénuée de toute confiance en moi je n’ai jamais été jusqu’au bout de ma démarche parce que j’avais écouté la voix de ma peur et celle de l’agresseur qui me manipulait et me menaçait de faire pencher la balance à son avantage, j’étais rentrée dans son jeu, j’ai fini par fuir le combat et rangé depuis 2012 le procès-verbal dans une boîte, je l’ai ressorti récemment en rangeant mes bricoles, après l’avoir relu une masse de peine, tristesse, colère, haine, a exercé une pression dans mon cœur que je ressentais jusque entre mes omoplates !

Cette décision je devais la prendre, il était temps pour moi de parler, exprimer avec mes mots les maux qui me rongent et m’étouffent depuis des lustres, je devais témoigner au sujet du traumatisme que j’ai subi, j’estimais que j’étais dans mon droit le plus absolu de le faire car il m’avait bel et bien agressée sexuellement qu’il y’ait eu pénétration ou non, en effet j’ai longtemps cru que cela ne devait pas être qualifier ainsi à cause de cette spécificité, or il a agit comme un animal sur sa proie à mon encontre.
J’ai donc choisi par écris d’extraire la bile de souffrance qui remplissait mon estomac étant moins à l’aise par vidéo.
Dénoncer Eddy Malaba(R) c’est pour moi un pouvoir que je me réapproprie, un acte de courage qui me mène sans contestation vers cette guérison complète à laquelle j’aspire après de pénibles années de lutte contre la dépression, au travers de ce témoignage je me libère du joug de la honte, l’humiliation et pire de la culpabilité,  je me suis adaptée à cette épreuve, j’ai supporté ce traumatisme pendant une trop longue période, j’ai fait preuve d’une très grande résilience qui m’a assez forgé pour que je parvienne à raconter mon récit sans rien ôter ni rajouter, les faits se sont déroulés exactement comme je les ai décrit. 

Que sa famille, ses amis(es) y réagissent selon leurs convenances peu importe cela n’entachera en rien la véracité de mon histoire, je m’en cire les chaussures qui m’ont aidé à parcourir ce si difficile chemin dont je suis si fière d’avoir réussi à passer outre les embuches qui le parsemaient.
Je ne pourrai oublier ce qu’il m’a fait, toutefois je refuse de le ressasser tout au long de mon existence,
de ce fait je clos définitivement ce chapitre d’agression sexuelle. 

Rédigé avec toute ma sincérité, des bises !

Diane

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