Suite…
Indubitablement, je savais que je n’empruntais pas le bon chemin avec « É », j’en étais parfaitement consciente mais je m’accrochais à cette histoire car mes sentiments pour lui étaient forts, pourtant elle était clairement sans avenir.
J’avais joint son papa dans l’intention de lui faire part de la situation avec son fils, sincèrement j’étais désespérée et j’avais besoin d’être guidée par une voix de la sagesse autre qu’un membre de ma famille, j’estimais faire le bon choix en me tournant vers lui.
Au téléphone, après m’être présentée, je me souviens avoir débiter des paroles sans me maîtriser ni savoir comment expliquer clairement le problème car trop stressée par les circonstances de notre liaison, je me plaignais du comportement de son fils, il m’assurait qu’il me comprenait et m’écoutait attentivement, néanmoins il me préconisait de garder mon calme parce que j’étais sur les nerfs, ce que j’ai fait, ensuite il m’a demandée quelles étaient mes attentes suite à notre échange ? Je lui répondis que je ne savais pas vraiment, il me suggérait de ce fait de parler à « É » , j’estimais alors à ce moment que le glas sonnerait enfin sur le feuilleton qu’il avait décidé de jouer dans ma vie et dans lequel je tenais un rôle incommodant, j’étais persuadée que cette conversation avec son papa lui ferait entendre raison nous concernant, j’avais bien sûr accepté ! Volontiers !
Le lendemain de mon échange avec son papa, je recevais un message de « É », je flippais mais alors complètement ! Je ne pouvais pas le lire l’angoisse nouait mes tripes ! De sa réception à la lecture des heures s’étaient écoulées ! Je me suis finalement décidée à le lire, il me demandait dans le texto si j’avais appelé son père, alors qu’il savait très bien que oui, il enchaînait avec des rires et des remontrances, je lui ai fait comprendre qu’il fallait que je procède ainsi afin qu’il appréhende mon approche vis à vis de cette situation et sache où j’en étais psychologiquement avec lui, c’était nécessaire pour moi, il n’étais pas ravi mais alors pas du tout de ma démarche, selon lui je n’avais pas besoin d’aller jusque-là parce que je dévoilais sa vie privée à son papa, ce qui était pour lui inadmissible, me rendant compte de ma bourde je m’excusais auprès de lui, il m’a répondu : « ok c’est bon mais quand on a un problème je préfère qu’on en discute tous les deux, même tes copines sont impliquées dès fois, elles m’écrivent etc », je lui ai réitéré mes excuses considérant que j’avais mal agis et laisser faire mes amies qui certainement faisaient les choses derrière mon dos je l’ai découvert plus tard, cette bêtise de la jeunesse qui sont d’impliquer nos amies dans nos histoires intimes.
Cela faisait cinq jours que n’avais pas vu « É », on discutait évidemment par textos, un sujet dominait et était toujours mis sur la table, devinez lequel ? Il campait sur la position qui lui convenait et moi comme d’habitude je fronçais des sourcils car mécontente et honnêtement il me saoulait, j’avais arrêté la pilule dans l’optique de ne plus avoir de rapports avec lui, c’était une façon de me motiver.
Sans freiner le rythme il m’a appelée un soir, nous abordions différentes sujets notamment sa recherche d’emploi, il me confiait qu’il avait du mal à en trouver un alors je lui proposais mon aide, il m’envoya par mail son CV afin que je le remette en forme, après l’avoir fait je lui conseillais de le transférer à une contacte de l’agence d’hôtes et d’hôtesse d’accueil ISGI que je lui avais communiqué. Des jours après il me sollicitait un rendez-vous pour qu’on se voit, malgré le fait d’être au courant que je boudais notre situation, sachant combien je l’aimais et au fond avais envie de le voir entre vous et moi pouvais-je refuser ? Il me le demandait si gentiment d’une voix suave en plus ! J’ajoutais à sa demande : « très bien à condition que tu dormes à la maison ce weekend ne vient pas uniquement pour un après-midi j’en ai marre je ne suis pas ta maîtresse » il m’a répondu : « ok pas de soucis je resterai avec toi pour la nuit et rentrerai le lendemain ». Moi qui pensait avoir franchi la ligne rouge en appelant son papa et qu’il m’en voulait , ce n’était apparemment pas le cas puisqu’il me faisait part de son désire que l’on se rencontre, il n’était pas déçu de moi et cela me soulageait, sincèrement je croyais que nous n’allions plus nous revoir après cet acte que j’avais posé.
Nous avions passé 2 weekends ensemble, tranquillement, ce fut des merveilleux moments à ses côtés, j’étais trop contente qu’il reste avec moi pour passer la nuit, toutefois un événement entre ces deux weekends était survenu et nous avait quelque peu secoué surtout moi.
Après le départ d’Élisée au deuxième weekend ensemble, je courrais à la pharmacie acheter la pilule du lendemain que je m’étais empressée de prendre très rapidement j’étais largement dans les temps ! Huit heures n’étaient pas passées entre les derniers rapports et la prise de la pilule. Deux jours que je ne voyais pas mes règles, je m’interrogeais, et mon instinct a pris le dessus, quelque chose me poussait à acheter un test de grossesse, mais d’un autre côté je me disais que ce n’était pas la peine puisque j’avais prit la pilule du lendemain à temps, c’était juste pas possible que je sois tombée enceinte, et pourquoi là maintenant ? J’ai abandonné l’idée pendant deux jours après avoir eu cette réflexion, mais je ne pouvais plus l’ignorer quatre jours de retard cela faisait beaucoup je suis réglée comme une montre Suisse, dès lors je me rendais à la pharmacie afin de me procurer un test de grossesse.
Le résultat n’était pas précis du tout il y’avait deux barres qui s’affichaient mais l’un était flou, je suis retournée à la pharmacie pour qu’ils me renseignent, et là le verdict tombait : « Madame vous êtes enceinte, je vous le confirme » m’annonçait la pharmacienne discrètement à voix très basse, une femme dont je n’oublierai jamais la gentillesse et l’empathie, elle a remarqué que j’étais troublée, ma mine pâlissait, elle me proposa alors de passer derrière dans la réserve pour m’asseoir, elle ne cessait de me rassurer et me communiquait en même temps des informations relatives au laboratoire où je devais effectuer une prise de sang, pour le planning familial elle s’était chargée de me prendre un rendez-vous, je lui remerciais pour son aide et ensuite rentrais chez moi.
Assise sur mon canapé j’étais choquée ! Je n’arrivais tellement pas à croire que j’ai crié : « quoi ?!!! Merde je vais faire comment ?!! » J’ai contacté Élisée pour le lui annoncer, j’étais paniquée, je lui faisais connaître ma crainte et surtout que j’avais besoin de lui. Le jour même deux heures après notre conversation il se trouvait chez moi, je lui montrais le test et lui rapportais les affirmations de la pharmacienne, nous voyons tous les deux qu’il y’avait une barre et demi, nous étions trop sceptiques mais je n’en avais pas fait un autre, par contre, je lui informais que j’irai effectuer ma prise de sang au laboratoire par souci de clarté et précision, il est resté avec moi quelques heures, puis est parti.
J’ai fait le test sanguin le lendemain très tôt vers sept heures du matin, j’avais reçu mes résultats dans la journée à aller chercher, deuxième confirmation et là je ne pouvais ni le nier ni l’esquiver, j’étais bien enceinte le document le mentionnait précisément ! J’appelais Élisée dans la foulée nous étions un 22 décembre !
On cherchait des solutions, il me soutenait, je tiens à dire qu’il a été exemplaire sans jamais me lâcher. J’étais mal à l’aise pendant les festivités de cette fin d’année, anxieuse, angoissée, sans savoir quoi faire, après Noël j’ai contacté celle qui était mon amie jadis Carole pour lui confier mon problème je pleurais comme une enfant, elle avait tenté comme elle pouvait de me consoler en me promettant que tout passerait bien mais que je devais en parler à mes parents, je ne voulais pas leur révéler ce qui pour moi était une « catastrophe » le mot est fort certes mais Élisée et moi n’étions pas mariés, notre relation était sans direction je ne voulais pas avoir un enfant dans ces conditions, hors mariage ? Il en était hors de question « É » n’était pas mon mari je n’avais aucune raison d’avoir un enfant avec lui ! Puis vu notre situation cela aurait été perçu comme un piège que je lui tendais, je ne voulais rien dire aux parents ! Sincèrement je ne voulais pas porter son enfant, un truc en moi le refusait.
Plus les jours passaient plus je stressais en prime j’étais triste, « É » continuait à me soutenir nous étions clairement deux dans ce bateau, je m’accrochais tellement à lui et il était plus que présent, dans cette épreuve je retrouvais bizarrement le Élisée d’avant…
Un 30 décembre au soir, j’appelais ma grande sœur Irène pour lui exposé cette situation si complexe, elle était choquée, que lui raconte sa petite sœurette ?! Elle ne savait pas quoi me proposer si ce n’est l’annoncer aux parents, j’ai refusé parce que j’avais trop peur, pour elle je n’avais pas le choix, je lui ai dit non, elle m’a apportée toutefois le réconfort dont j’avais tellement besoin, notre échange avait duré deux heures à peu près.
Vers minuit, dans un élan de profond désespoir j’ai posé mes genoux à terre pour prier, j’ai demandé pardon à Dieu dans une sincérité telle que je pleurais comme une madeleine en lui faisant comprendre à quel point j’étais mal et désolée, je lui faisait part de mon refus d’avorter tout en lui demandant quelle était alors la solution car Élisée n’était pas mon mari, nous ne sommes pas réellement en couple donc je ne pouvais garder le bébé et je le voulais pas. Épuisée avec un mal de tête comme si j’avais reçu le coup de marteau de Thor, je m’endormis. Dans la nuit du 30 au 31 décembre en allant au toilettes pour me soulager j’ai vu que je saignais, ce qui était étrange, même s’il s’avérer être mes règles l’aspect n’était pas naturel, pourquoi je saignais comme ça ? Je me suis lavée et protégée puis je m’endormais à nouveau. Le matin en me levant y’avait une « marre de sang » j’ai eu peur et filé vers la salle de bain, mon coeur battait, car ça coulait comme d’un robinet ! Je me suis lavée de longues minutes, et préparée en pensant aller voir la pharmacienne afin de lui raconter ma mésaventure mais avant je me disais qu’il était préférable que j’appelle ma grande sœur. En finissant de m’habiller, je ne sais pas ce qu’il s’est passé en moi j’étais comme figée, avec l’envie de rien faire, je n’en pouvais plus ! J’ai pensé pendant une heure puis décidé de me rendre à la pharmacie acheter un test de grossesse, j’avais mal au bas ventre mais rien de pénible juste une sensation légère de douleur sachant que je n’ai pas de règles douloureuses, jamais, c’était vraiment bizarre. Après avoir fait le test de grossesse, il affichait pas enceinte. PAS ENCEINTE ! La seule chose que j’ai fait à ce moment c’était de remercier humblement Dieu. POINT. Je m’allongeais et plongeais dans un profond sommeil, j’étais « out » !
Ma grande sœur m’a appelée vers vingt heures parce qu’elle voulait savoir si j’allais au moins sortir un peu et m’amuser pour le réveillon de la Saint-Sylvestre, fatiguée j’étais, et je lui ai raconté ce que m’était arrivée, elle fut choquée puis m’a demandée si j’ai été voir un médecin, je lui ai répondu : « non parce que je crois que Dieu a tout réglé, je ne veux plus rien savoir », elle a insisté mais rien n’y faisait je voulais juste oublier. Ce jour-là j’avais aussi parlé à Carole à qui j’annonçais ma traumatisante expérience elle aussi était stupéfaite elle ne comprenait pas pourquoi si tôt et je lui ai dit : « moi non plus », et bien sûr « É » qui n’a jamais cessé d’être disponible et présent, je lui avais révélé ne plus être enceinte, il m’a proposé de passer me voir mais je préférais être seule pour un moment, il a compris et nous sommes restés en contact prenant des nouvelles de l’un et l’autre, je ne l’avais pas vu tout le mois de janvier, je m’occupais de moi, méditais sur ce que j’avais expérimenté, je fréquentais le planning familiale où j’étais suivi par une psychologue qui d’ailleurs après avoir écouté mon récit me conseillait de mettre fin à ma relation avec « É » car selon elle il n’avait rien d’autre à m’offrir, je me rappelle m’être outrée car elle se mêlait de ce qui ne la regardait pas !
Je pensais beaucoup à « É » et j’avais de plus en plus envie et besoin d’être avec lui, je lui avais fait part de mon désire au téléphone il m’a confirmé qu’il viendrait passer la nuit avec moi.
Avant qu’il ne vienne j’avais écris à Elodie une autre ex amie pour lui en parler, je sais pas mais j’avais besoin d’avis différents sur ce que je vivais, lorsque je lui ai fait savoir que Élisée viendrait à la maison pour le weekend, elle m’a conseillée de faire attention et surtout que cette fois-ci il devait m’éclaircir sur notre relation, je lui ai répondu que je ne voulais plus lui mettre de pression, elle m’a rétorquée que je devais absolument lui en parler parce que je méritais une belle relation amoureuse avec tous ses privilèges. Chaque conseil qui m’avait été prodigué par mes interlocutrices est resté dans le coin de ma tête.
Le 10 février, un vendredi, Élisée est venu chez moi, nous étions super contents de nous revoir, comme à l’accoutumée nous discutions de tout, on plaisantait et bien évidemment le sujet de ma grossesse éclaire avait été évoqué, sur la table se trouvait la boîte de pilules contraceptives qui m’a été remise au planning familiale et je lui ai dit : « je prends ça pour ne pas tomber enceinte », il le prit de mes mains et me regarda droit dans les yeux en disant : « est-ce que ça marche bien ça ? »,
« oui bien sûr c’est celle que je prenais avant, elle marche a 99% » lui répondis-je, je l’ai avalé devant lui avec un grand verre d’eau. Nous avions passé la nuit ensemble, ce fut magnifique comme toujours, on a tellement rigolé, je plaisantais beaucoup sur le fait qu’il ressemble à Will Smith, cette nuit là nous apprenions notamment la mort de Whitney Houston.
C’ÉTAIT NOTRE TOUTE DERNIÈRE FOIS ENSEMBLE, JE NE L’AI JAMAIS RAPPELÉ POUR L’INFORMER D’UNE ÉVENTUELLE GROSSESSE. Je le précise de tout mon coeur car j’ai ouïe dire un jour qu’il avait raconté que je lui avais fait un enfant dans le dos, c’est faux je le jure, en outre je flippais d’en avoir un car nous n’étions pas MARIÉS.
Notre relation sans base solide a continué ainsi jusque début Mars, j’avais eu une conversation avec ma grande sœur où je lui en déballais les caractéristiques si je puis dire, elle m’avait littéralement remontée les bretelles du « soutif » en me sommant de mettre immédiatement fin à ma relation avec lui par ces mots : « Diane je suis ta grande sœur, je sais exactement ce qu’il est en train de faire avec toi, laisse-le, sincèrement ce n’est plus le Élisée d’avant et sache qu’après toi y’en a eu une ou d’autres, rompt avec lui et vite, y’a trop d’esprit mauvais qui se baladent n’entre pas dans ça, tu mérites mieux, je sais que c’est difficile mais tu dois stopper le train », les paroles de ma sœur agissaient comme des poignards dans mon coeur j’avais hyper mal cependant elle avait raison, nos énergies ne matchaient plus, il était ailleurs, je devais prendre cette décision.
J’ai donc contacté « É » le même jour pour lui parler et le lui annoncer il est vrai que notre aventure ne menait nulle part, il a accepté mon choix et m’a réaffirmé sa position, il ne pouvait pas et n’était pas disposé pour le moment à m’offrir ce que j’attendais de lui tout en prenant soin de me rassurer sur la femme que j’étais à ses yeux et surtout qu’il ne voulait pas que je pense avoir été un objet pour lui, il était conscient que cela me préoccupait donc il tenait à me le faire savoir, je lui partageais ce que je pensais de lui et combien j’étais triste. C’e fut donc la fin de notre histoire qui s’était étendue sur quatre mois et demi.
J’avais effectué l’achat d’un Blackberry 8520 mauve plus tard que beaucoup de gens que je connaissais, j’étais hors-jeu j’ignorais comment on utilisait ce téléphone, j’étais tellement attachée à mon petit Samsung que j’ai gardé presque tous mes contacts dans son répertoire, je n’avais rajouté que quelques personnes dans celui du Blackberry tout n’était pas transféré, je n’étais pas trop intéressée le fonctionnement me frustrait, jusqu’au jour où mon amie Elodie est venue passer du temps avec moi à la maison puis m’a fait découvrir l’application WhatsApp et BBM que je ne connaissais pas, elle m’a aidée à les télécharger, une fois que c’était fait, on a regardé ensemble qui s’y trouvait, elle m’a expliquée comment toutes les fonctions marchaient, quand j’ai aperçu Élisée j’ai crié : « regarde il est là ! », elle m’a dit mets un photo de profil toi aussi, nous avions tellement rigolé ce jour-là !
Elle me conseillait de ne pas renouer de liens avec « E » lorsqu’elle est partie, cinq minutes après je lui écrivais, je trouvais l’application WhatsApp cool et pratique, il était surpris de m’y voir, lui possédait déjà un smartphone le Blackberry Torch d’ailleurs il se moquait de mon Samsung et frimait en le glissant la clapet avec son doigt pour m’embêter et me narguer, nous avions brièvement échangé comme je le faisais avec d’autres aussi.
Je me rappelle d’une conversation que nous avions eu parce qu’il se sentait visé par mon statut qu’il pensait lui être destiné, je lui confirmait que c’était en quelque sorte la vérité il pouvait donc le considérait comme tel mais rien qu’il devait prendre à coeur, ensuite il m’a fait des compliments sur ma photo et me confiait qu’il appréciait ce qu’il voyait, lors de cette échange « É » me demandait s’il était possible qu’on ait un rendez-vous, il voulait qu’on se revoit pour la toute dernière fois, J’AI DÉCLINÉ, IL A INSISTÉ EN SUPPLIANT, je réécris, EN SUPPLIANT, J’AI REFUSÉ CAR NOTRE RELATION N’AVAIT AUCUN SENS. ELLE NE ME RENDAIT PAS HEUREUSE.
Il avait respecté cette limite que je lui imposais, depuis cette discussion, nous nous étions parlé mais pour nous disputer, c’était la première fois qu’on se clashait…
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Chapitre finale à suivre.
Rédigé par Diane : vous connaissez le slogan non ?